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L’homme derrière l’artiste 

Le parcours de Baro 

Baro Sarré, de son vrai nom Alhassane Baro Sarré, est un artiste plasticien contemporain, né le 11 juin 1986 à Dakar, au Sénégal. Il émigre en France à l'âge de deux ans avec ses parents sénégalais et grandit dans un environnement propice à la créativité.

 

Il vit toujours aujourd’hui en région parisienne avec son épouse Sarah, entrepreneur accomplie dans le monde de la beauté, et leurs deux enfants qui l’inspirent au quotidien. 

 

Baro appartient à une joyeuse fratrie de huit enfants dont un Frère Jumeau, tous créatifs dans leur domaine. Dès son plus jeune âge, Baro Sarré se passionne pour le dessin, influencé par les dessins animés, particulièrement Dragon Ball Z et par son frère aîné, qui dessine souvent. Cette fascination pour le dessin le conduit à passer des journées entières à créer et à inventer des personnages, une passion qui ne l’a jamais quitté.

Après une scolarité classique, Baro Sarré intègre sur concours une école d’Arts Appliqués en région parisienne, se spécialisant en communication visuelle. Cette formation renforce son intérêt pour les arts graphiques et les technologies modernes, posant les bases de sa signature artistique actuelle. Au cours de son parcours académique, il explore conjointement le dessin, la peinture et la sculpture. Plus tard, il se formera également à la photographie pour sa série « Human Spirit ». 

 

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Ce curieux de tout, cet esprit hyper créatif, ce féru d’Histoire et particulièrement de celle de l’Afrique, cet expert du graphisme, passionné d’art et de Hip Hop, se définit comme un artiste plasticien « afropéen », amoureux de l’humanité. 

 

La réinterprétation, dans une esthétique digitale ultra moderne, des scarifications ancestrales, ces marques indélébiles gravées sur les visages, est devenue sa signature artistique. Oserait-on alors parler de « cicatrice » artistique ? 

Dans ses motifs inspirés des « Niass » comme il les appelle en langue Wolof, traduisant à la fois la beauté et la résilience, l’individualité et l’universalité, 

Baro Sarré y voit comme une forme d’écriture porteuse de messages, lui permettant d’exprimer les histoires et les émotions qui bouillonnent en lui. 

 

Parmi les nombreuses facettes de cette fusion identitaire qu'il explore à travers son art, on retrouve une dualité frappante chez l'artiste : d'un côté, une effervescence, une passion ardente, une énergie solaire débordante, et de l'autre, une immense sagesse qu'il relie profondément à son héritage culturel africain. Baro est un homme patient, conscient de la valeur du temps et du travail, respectueux des paroles des anciens, et qui a appris à écouter davantage qu'à parler.

Interview 

Baro en dix questions 

 Votre citation préférée ?

"Les yeux n'oublient jamais ce que le cœur a vu" Proverbe Africain.

Votre « cœur » artistique ? 

L’art ancestral des scarifications. 

Tout le monde connait et reconnait les tatouages comme un art, les scarifications sont encore méconnues. 

Votre signature artistique ? 

Des motifs géométriques structurés et une harmonie de couleurs osée, impertinente. 

La répétition des motifs rythme l’œuvre et lui donne une complexité captivante.

Les couleurs apportent l’impact émotionnel.

Vos artistes préférés ?

Basquiat et Haring sont des figures emblématiques pour moi, car ils ont su utiliser l’art pour exprimer des messages sociaux et politiques, notamment les inégalités raciales. J’admire leur approche de rendre l’art accessible à tous ; ils ont fait entrer l’art urbain dans l'élite culturelle tout en conservant un lien avec le public ordinaire. 

Vos influences ? 

Elles sont très multiples. Le Pop Art, le Hip-Hop, la culture urbaine new-yorkaise des années 1980. Il y a aussi les femmes Ndebeles d'Afrique du Sud, connues pour leurs peintures murales aux formes colorées et géométriques, mais l’art égyptien a des lignes et des structures qui me fascinent aussi … Tout m’intéresse et tout m’influence. 

Votre indispensable pour créer ?

Ma famille avant tout ! 

Et de la musique ; tous les styles de musique du rap américain à la variété française. 

Une formule simple pour vous décrire ?

Un amoureux de l’humanité, un passionné de l’être humain. 

Tout me fascine : notre force, notre résilience, notre intelligence, notre beauté … 

Un chiffre fétiche ? 

Le chiffre onze parce que c’est 1+1 qui représente le couple. Et pour moi qui ai un jumeau, la symbolique est encore plus forte. Mes œuvres sont donc en série limitée de 11. 

Le rôle de l’art selon vous ?

L’art doit être un témoin de son époque et un vecteur de messages.

Il sert de moyen d’expression et de communication pour franchir les barrières culturelles, linguistiques, sociétales etc et pour toucher et inspirer les individus.

Le rôle de votre art ?

Célébrer l’universalité de l’être humain 

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